samedi 15 janvier 2011

Où nous payons pour Eve…



Et oui voilà un sujet qui n’est jamais traité sur les blogs, les règles.
Et pourtant elles font partie de nos vies à tous d’une manière ou d’une autre.

Selon les diverses religions les règles sont un mal, une façon de se purifier ou une façon d’expier les fautes d’une seule bonne femme.
Chez les catholiques donc nous payons le prix de la coquinerie d’Eve et de son Adam. Mais ils étaient deux dans cette histoire et qu’arrive t’il à monsieur depuis ça ? Rien, nada, que dalle.
Lui le macho en puissance n’a jamais rien payé pour avoir croqué la pomme.
Et nous dans tout ça ? Des millénaires de souffrance mensuelle pour avoir bouffé un morceau de pomme.
Et après on va vous dire qu’une pomme par jour préserve du médecin pour toujours.

Chez les juifs même combat voilà ce qui est dit : "tu ne dois pas t'approcher d'une femme pendant les règles, de son impureté pour découvrir sa nudité". Là se sont les textes et voilà ce qui se passe ensuite. Les femmes juives ne doivent même pas avoir de relations sexuelles avec leur mari tant qu'elles ne se sont pas purifiées au Mikvah (un bain d'eau de pluie). Pour ce bain, elles doivent avoir vérifié qu'elles n'aient pas de trace de sang pendant au moins 7 jours, grâce à un chiffon blanc. Ceci interdit donc les rapports sexuels pendant 10 à 15 jours (selon la durée du cycle). 


Nous voilà bien loties mesdames, avec des réflexions pareilles comment se sentir femme, puisque selon les religions nous sommes impures, fautives et à la limite des monstres quelques jours par mois.

Et il y a les croyances populaires aussi, par exemple une femme qui à ses règles ne peut pas préparer une mayonnaise ou elle ne prendra pas ou encore préparer le cochon au risque de faire tourner la viande

Parlons maintenant du coté vécu de la chose.
On a beau nous dire que nous nous purifions de nos fautes pendant nos règles, ça n’en reste pas moins quelque chose de douloureux et fort désagréable.
Alors quand en plus un mec arrive et vous dit « qu’est qu’il y a, t’as tes règles ou quoi » comment ne pas avoir envie de lui broyer les testicules en deux pierres pour lui faire ressentir la moitié du quart du demi de toute la douleur que vous allez subir dans votre vie ?

Personnellement une réflexion pareille aura tendance à me mettre sacrément en rogne et après monsieur au lieu de se remettre en question, mettra ma mauvaise humeur sur le compte de mes règles.

Imaginons un instant, messieurs,  que du jour au lendemain alors que votre réveil sonne vous n’arrivez pas à vous lever. Que vous êtes épuisé comme si vous veniez de faire une nuit blanche.
Mais bon comme vous devez aller bosser vous vous faites violence et vous vous levez, mais une fois que vous posez un pied par terre une violente douleur vous assaille le ventre, une douleur à vous plier en deux.
Vous allez donc prendre 2 ibuprofènes parce que vous savez que le merveilleux petit cachet rose que votre médecin vous donne contre vos douleurs des règles agit comme un plâtre sur une jambe en bois.
La vous prenez une gifle parce que l’ibuprofène vous endort encore plus que vous ne l’êtes.
Et puis vous avez beau changer fréquemment vos serviettes périodiques, vos bambinettes, vos petites souris, vos nananette ou peu importe comment vous les appelez, vous vous sentez sale continuellement.
Et bien imaginez maintenant que votre moitié soit à ce moment là sur votre dos en permanence pour savoir si « c’est bientôt fini tes règles ? » et vous assène de petites phrases sympathiques du genre « Boulàlà vivement la fin, t’es pénible quand tu as tes règles ! »
Et le pire c’est le décompte « bon là ça fait quatre jours, c’est bon là c’est fini on peu faire un câlin ».
Et bien croyez moi sur parole, entre la fatigue, l’impression de saleté, la douleur et le pédantisme de votre moitié, vous n’avez pas envie de faire un câlin. Au mieux vous avez envie de tabasser votre moitié mais n’en avez pas la force.

Heureusement ma moitié à moi à pris le temps de m’écouter à ce sujet et est devenu très compréhensif, mais il reste encore beaucoup d’hommes ignares à ce sujet et surtout très désagréables pendant les règles de leur femmes.

Alors s’il vous plaît messieurs, quand nous avons nos règles, foutez nous la paix, apportez nous une bouillotte bien chaude et nos petit cachets au lit et surtout ne vous amusez pas à nous faire des remarques désobligeantes sur notre mauvaise humeur ou nous finirons par vous broyer les testicules entre deux pierres.

3 commentaires:

  1. Dieu a dit à Adam : tu travailleras pour pour payer ton pain et celui de ta famille. A Eve il lui a dit : tu enfanteras dans la douleur. Mais ce qu'il n'avait pas dit à Eve, Le Cokinou, c'est qu'aujourd'hui elle travaillerait aussi pour payer son pain !
    Décidément les religions, comme tu le rappelles, sont très sympa avec les femmes.
    Bon... tu reprendras un un tit Ibuprofène ??

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  2. Et le PIRE, là-dessus, ce sont les dogmes. Les règles ne PURIFIENT pas le corps, ça ne sert pas à ça.
    C'est juste le corps qui construit un nid, et quand il n'y a pas d'oeuf dedans les parois s'effondrent, tout simplement. Pas pour "purifier" le corps.
    Et même à l'heure actuelle, bon nombre de femmes sont PERSUADEES que cela purifient le corps (et disent pourtant ne pas croire à toutes ces lois religieuses)

    Et comme tu le dis si bien, ce n'est pas parce que les règles arrivent que les femmes peuvent être assassines mais parce qu'il y a une douleur réelle.
    Heureusement, de mon côté, cela se passe généralement sans douleur...

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  3. de mon coté, les regles etaient signes de la desilusion chaque mois
    donc ceux sont plus mes ovaires qui me font souffrir que l'arrivée des "vilaines", mais je me dis que si certains hommes avaient leurs regles, le trou de la secu pour arret maladie ne serait que plus important

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